Ma journée sur le chemin
Dans les châtaignes - Moimenta da Beira
Grosses surprises aujourd’hui….. !
Mais revenons à ce matin.
On a repris la flotte cette nuit. La toile « gaugeé » bien évidemment et ce matin ça caillait sérieusement au réveil.
Bref, rien n’arrêtant le pèlerin nous avons repris notre train train …. Café croissant en ville et chemin dans la foulée.
Comme hier un beau chemin bien indiqué avec de belles flèches toutes propres toutes neuves, du moins récentes.
Premier village traversé, Vila Da Ponte, le bar de la place est ouvert dès 6h30 tous les jours sauf le lundi.
Et le Must, une albergue toute neuve. il faut passer par le patron du bar qui téléphonera au responsable pour les clefs. Visiblement c’est gratuit et tout neuf avec eau chaude.
Dommage car c’est à 4/5 km d’une « étape » trop près ou trop loin ou bien il faut s’organiser autrement pour les distances mais c’est un premier pas vers l’avenir….. une albergue, des fléchages, il semble que cela bouge !!!
Passé le village, belle grimpette qui mène à une église haut perchée. Meije y va, moi je profite du vent et du soleil pour sécher la toile.
Et puis on reprend le chemin qui me semble de plus en plus beau, du moins c’est mon impression. C’est varié, parfois de la route mais vu la beauté qui suit je lui pardonne de nous faire avaler quelques km de goudron.
Et puis un chemin de plusieurs km aussi mais tout en pavés à travers la colline. Quelques millions de pavés, je suis sous le charme de ce style de chemin. Pas trop casse pattes finalement.
En ce dimanche on trouve quelques bars ouverts. Un petit café et pause wc dans un bar en bord de route. Plein de monde à l’intérieur, ça grouille de vie, ça cause fort …. Ça vit quoi !
Le patron parle parfaitement français. Il m’indique un hôtel pour ce soir et je demande de l’addition café et jus de fruit :
-1 Franc 90
-Tiens il y a 20 ans au moins qu’on ne me l’a pas fait celle là lui dis je souriant !
-Oh pardon, j’ai vécu 40 ans en Suisse
Effectivement je comprends tout.
Nous reprenons notre chemin et arrivons à l’étape à savoir Moimenta da Beira.
Sur un fléchage caminho a l’entrée du village un sigle Albergue apparaît.
Aucune albergue n’est mentionnée dans le livre de Gérard du camino ni sur le site internet du Torres.
Google étant mon ami et en associant les mots albergue et Moimenta je tombe sur une page dédiée à cette albergue.
Deux numéros, j’appelle…. Rien ! Sûrement fermée. Au village en passant devant le seul commerce ouvert en ce dimanche à savoir la pharmacie, je me paye le culot, je pousse la porte.
Il n’est pas au courant de cette albergue.
On se résigne donc à un hôtel recommandé comme prévu.
Juste avant l’hôtel, les Bombeiros !
Tiens nos amis vont ils nous aider à nouveau ?
Nous poussons la porte.
Une dame en uniforme nous reçoit. Nous lui demandons si elle connaît un endroit pour dormir ce soir.
Elle appelle sa responsable. Une jeune femme d’une beauté… en uniforme ne parlant que peu anglais arrive, je suis sous le charme du Chanel 5 que dégage son parfum dans l’escalier.
Elle m’explique qu’il y a une maison pour nous mais à 3 km.
Je lui montre la page internet
-Oui c’est ça !
-J’ai téléphoné mais personne ne répond
-Voulez que j’appelle pour vous ?
Le Chanel 5 faisant effet j’acquiesce sinon c’était une question à la con bien sûr que je veux.
La voilà partie avec une copie de mon écran de téléphone pour les numéros et quelques minutes plus tard
-C’est ok vous pouvez y aller c’est à 3 km à la sortie du village.
-On l’a remercié par quelques Obrigado et de grands sourires bien fatigués.
En arrivant au village 3km plus loin un couple est venu à notre devant :
Discussion en portugais donc avec traducteur téléphone
-C’est vous les pèlerins, nous venons à votre rencontre
-Ah et bien c’est gentil de votre part
Et de nous guider à l’albergue dans l’ancienne école déserte.
Albergue tout confort toute équipée et ouverte depuis plus d’un an et demi.
Tout autour de la salle commune il y a des ardoises sur les murs où sont inscrits le passage des pèlerins avec un petit mot…. Pas un seul en français. Et pourtant il y en a des mots !!!!!!
10 euros la nuit, la cuisine équipée et même du pinard si on veut…. Un cubi de rouge, des bouteilles de blanc au frigo, Porto à dispo sur les étagères et j’en passe….
Merde je ne bois plus ! :-)
Voici donc deux points de chutes pour reposer le pèlerin sur le Torres, mais positionné à 20 km d’écart cela fait une étape !
Demain ? Lamego
À la responsable de l albergue ce soir j’ai posé la question si elle connaissait un lieu pour dormir :
Et ben vous savez le tuyau qu’elle m’a refilé ?
Les Bombeiros de Lamego !