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Recommandations
Longue étape avec de très fortes dénivellations. Surtout l'ascension de Peso da Régua à Fontelas est très dure et il faudra la faire sereinement. À Peso da Régua, il existe toutes sortes de services, y compris l'hébergement, donc si vous le souhaitez, cette étape peut être divisée en deux.

Dénivelé : + 1251m / - 1429m
 

Le Grand Fleuve du Nord

La promenade entre Lamego et Peso da Régua est inoubliable pendant de nombreuses années. Entre les terrasses de la région viticole du Douro et le sillon escarpé de la rivière Varosa, nous passons de Santiago de Sande à Valdigem par un pont médiéval et abordons Peso da Régua à haute altitude, parmi d'anciennes fermes viticoles. de vin et le quai Régua comme horizon. En traversant le fleuve Douro, cela vaut la peine de marcher lentement le long de la rivière du grand nord et de récupérer des forces pour ce qui nous attend. Entre Souto de Sergude et Fontelas, la montée est vertigineuse. En fait, vous ne montez que 300 mètres, le long de sentiers escarpés et de trottoirs glissants. En entrant dans la municipalité de Mesão Frio et en prenant la route de Nostim, le sentiment dominant est celui d'une totale liberté. liberté : les jambes sont encore attachées au sol, mais la destination vers laquelle nous sommes au-dessus des choses terrestres. C'est le genre de liberté que juste le Camino de Santiago fournit. De Mártir, le chemin est chemin, toujours en descente vers Mesão Frio, accompagné par le cours de la Fleuve Douro, silencieux et proche de compagnon qui nous guide là-bas, et que nous regardons de temps en temps. 

Notre Caminho mars 2023 
Lamego - Mesao Frio 32km

Etape que nous avons coupé en deux en couchant en toile de tente car aucune albergue à proximité.
 

Mesao Frio
L'office du tourisme parle parfaitement français.
Hébergement chez les Bombeiros sans problème (mars 2023)
Chambre deux lits très simple mais efficace. Douche chaude.

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Mes journées sur le chemin

Lamego - Quelque part

On est parti tard ce matin, après un bon petit déjeuner à l’hôtel il était 8h45 quand nous partons et nous attaquons pour 11 km de descente en direction du fleuve Douro
11 km de chemins divers. Pas de route, des chemins pavés en petits pavés, pavés moyens, en dalles romaines, en terre, en pierres qui roulent. On a eu droit à tout ce matin.
Tout ça entre les vignes, celles qui font le porto. On a traversé 2/3 petits villages en passant par les rues intérieures très serrées et sombres à cause du soleil pour l’été je suppose. Les maison sont toutes plus ou moins abandonnées . De délabrées a refaites en céramiques, tous les styles y passent

Certaines vivent encore et on ressent une certaine « pauvreté » dans ces petites ruelles, on voit des personnes âgées qui vous disent bonjour….
Parfois on entend un mot que l’on arrive à comprendre : -Santiago?
-Si
-Oulla la la la ……
Bien souvent des femmes seules que la vie n’a pas épargnée, elles sont dans leurs jardins ou leur petites vignes l’échine courbée par le désherbage…..
Beaucoup de chiens semblent leur tenir compagnie, qui aboient à notre passage mais pas méchant.

Passé le Douro à Peso de Regua, je repaire un coiffeur.
Échoppe de 3m par 3m, mobilier années 60 qui’ m’a fait penser aux film Édouard aux mains d’argent.
D’ailleurs le coiffeur si ce n’était pas johnny Deep, joue du ciseau à merveille. J’entends le cliquetis des ciseaux tout autour de moi…. Un vrai virtuose … pour 8 euros, 2 mois que je suis sur le chemin.
Direction l’office du tourisme, il est 12h45, encore pas mal de km à faire et surtout de belles montées en perceptive.
Nous n’en sommes qu’à 13 km.

L’office n’ouvre qu’à 14h il nous faut donc attendre.
Dès l’ouverture nous sommes au courant que s’il y a une albergue elle est fermée.
-Et les Bombeiros ?
Elle téléphone, rien.
Nous allons faire des courses le temps qu’elle prenne contact et au retour

-Ce n’est pas possible dans cette ville.
Pourtant l’OT de Lamogne la veille m’a affirmé que c’était possible.
Trop de monde dans cet OT, après coup, je l’a soupçonne ne n’avoir pas téléphoner.
15h il ne nous reste qu’à nous mettre en route et rechercher plus tard un coin. Allez chercher un coin plat dans un paysage formée de cultures en  terrasses !  Et une toile blanche est réparable de loin.
Quittés le bord du Douro, le piège de la journée était là!

850 m de descente ce matin et 650 m de montée dans des pentes que je n’avais jamais vues. Le portugais ne savent pas faire de lacets, ils attaquent la colline de face, c’est plus drôle !!!
On a eu droit à tout sur ces très forts pourcentages de montées. Des escaliers, du goudron, des pavés, de la terre, un chemin « noir » avec des orties de 1 m ou le short n’est pas du tout recommandé malgré les 24/26 degrés. Même sur le goudron on peut voir les traces de pneus des voitures qui patinent à la montée.
Pour en avoir chier , j’en ai chié avec mon sac et quelques X kilos sur le dos  avec bouffe et de l’eau pour ce soir, se rincer de la sueur et repartir demain.
17h finalement je trouve un des seuls champs d’oliviers en terrasses qui nous permet de planter la tente et d’être plus ou moins dissimulés.
Demain 9 km pour rejoindre la ville étapes et 29 pour la seconde. On devrait diviser cela en deux et coucher en tente encore demain.

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Le lendemain

Nuit chaude 12 degrés et toile de tente ouverte pour éviter la la condensation et donc repliée sèche.
Ça c’est fait !
Ce qui ne va pas : très mal dormi cette nuit malgré un cachet et toussé tout le nuit. Malade et toux qui brûle.
Prochaine pharmacie je la dévalise bien que j’ai ce qu’il faille sauf contre la toux.
Ciel gris et moins chaud, impeccable.

Premiers 500 m un café et un monsieur qui nous dit bonjour.
-40 ans à Paris et ici on a tout ce qu’il faut !
Patates, oignons, oranges, on a tous un jardin et j’ai même une source dans la maison !
Son fils est resté là bas, lui est revenu au village dans la maison de famille.
Nous n’avons fait que 11 km ce matin avec 550 + et 550 -

Quelques belles montées goudronnées avec des pentes introuvables en France.
Soit les portugais sont fous de monter tout droit…. Soit Vila de Torres a été fou de les emprunter !

Et moi encore plus fou d’y venir… mais tellement beau !
Sur certaines grimpettes, des flashs furtifs des deux fois où je suis monté au sommet du Mont Blanc me traversent l’esprit. C’est raide, très raide parfois !

Et demain nous devrions passer par le point le plus haut du Caminho et coucher quelque part là bas.
Et puis les 4 derniers km pour Mesao Frio sont plutôt cool sur route quelques peu dangereuse voir étroite et sinueuse mais en pente douce.
En entrant dans la ville un Bombeiro sort de chez lui promener son chien.

Je lui demande où est il possible de dormir ce soir
-Chez les Bombeiros !
-Ça c’est cool, merci

L’OT est fermé pour un tampon et les pompiers sont à côté.
D’une grande gentillesse ils nous expliquent qu’il n’y a pas de problème mais qu’il faut qu’ils demandent à leur commandant.

Réponse rapidement obtenue .
-Dortoir ou deux lits différents ?
-Non dortoir parfait
En fait vu que nous sommes homme et femme tout le monde se méfie.

Déjà a l’hôtel la dernière fois ils semblaient soulagé de savoir que nous étions père et fille.
Oh, un vieux avec une petite jeune allons donc !!!

Nous avons donc une chambre deux lits et une salle de bain datant  d’avant la guerre mais qu’elle guerre ?
Mais putain qu’est ce que c’est bon que d’avoir un lit et une douche chaude. Pour nous cela vaut un trois étoiles !

La pharmacie était ouverte, le grand supermercado aussi. Meije a apporté aux Bombeiros des bières et du coca en remerciements.
Plein de bouffe et d’eau donc bien lourd pour attaquer une étape de 29 km avec 1200 positif….. camping assuré … y a pas le feu !!!!
Ah, j’ai trouvé le grand livre du Caminho de Torres. Il relate l’historique des villes traversées et l’OT va me l’envoyer gratuitement car plus d’un kilo.

A la question :
-Pourquoi autant de plaquettes et documents sur le Torres et un fléchage impeccable mais pas d’albergues ?
-Question de politique m’a répondu la charmante hôtesse de l’OT.

Ce qui veut tout dire et rien dire à la fois !!
-Ce soir chez les Bombeiros de Mesao Frio
-Demain sûrement quelque part dans la nature avant Amarante
-Apres demain Casa de la cultura juventude d’Amarante, l’OT m’a confirmé.

Date de dernière mise à jour : 28/07/2023