Ma journée sur l'étape
Robliza de Coros -San Munoz - 21 km
Repas et nuit réparatreurs dans nos duvets et petit déjeuner avec le réchaud, pain gâteau apporté la vieille. Il n’y a pas de bar ici. D’où les 17 kg hier sur mon dos. Au sortir de l’Albergue, le fléchage du chemin est bien présent.
-km 2,8 dans le virage prendre à droite direction Cojos de Robliza, on retrouve le chemin bien large. Là encore c’est très bien fléché et on voit la première trace marqué Caminho de Torres.
Bon, on a le vent de face, c’est pas évident, d’autant plus qu’il souffle fort et froid
-km 5 l’ermitage, fermé voir privé et bien fissuré !
100 m après l’Hermitage, il faut passer un rio en eau. il y a justement « comme par hasard ou la magie du chemin ?» un agriculteur présent rafistolant les clôtures qui nous dit :
-no passa
J’essaie de lui demander, quelle profondeur et quelle longueur..
Il me fait signe : 30 cm approximativement et 4m de large.
Je lui fais signe qu’on va se déchausser … il nous indique alors quel est le meilleur endroit. Il y a bien dans ce secteur les piles de l’ancien pont … mais que les piles.
Après ça c’est un vent d’ouest très fort que nous prenons de face, mais la luminosité est belle. Le soleil est présent il y a des nuages. Les couleurs sont splendides.
-km 7,2 on traverse un route et on prend en face c’est fléché
On a l’impression de marcher dans un no man’s land entre les parcs à bestiaux pendant des km..
Et puis, en face, nous sur la piste, La Guardia civil qui arrive au ralenti puis s’arrête à notre hauteur :
-bonjour vous faites le camino ?
-Oui
-Tout se passe bien ?
-Oui merci
-votre destination ce soir ?
-San Munoz
-Parfait et tout sourire .. Buen camino !
La suite c’est vent fort de face aussi épuisant que la longueur d’hier.
C’est tout en ligne droite bien fléché jusqu’à village.
Nous nous arrêtons au premier Bar Chan. Là je demande où est l’albergue et s’il faut demander les clefs à quelqu’un
-Oui et elle m’emmène dehors, me montre à droite du café et de l’autre côté de la rue une maison sur le trottoir de droite avec un mur en briques rouges. C’est la personne à contacter. Une charmante dame sort de la maison, enfile un châle et nous emmène à l’albergue avant que la pluie ne tombe.
Elle nous explique qu’il y a une famille ukrainienne qui vit dedans. Effectivement elle sonne, un homme de trentaine d’année nous ouvre. Il a fui Odessa avec sa femme et son fils et cela fait 6 mois qu’il sont ici.
Personnellement j’ai l’impression d’entrer dans leur intimité….
Mais bon, ils savent que des pèlerins passent parfois. Nous avons donc une chambre dans cette maison et accès à la douche. Pour la cuisine comme nous n’avons rien, le bar devrait convenir.
Le tampon est à dispo dans la chambre. La charmante dame m’a laissé une clef que je dois remettre dans sa boîte au lettres sans me dire si c’était donativo ou pas. Pas de boîte en attendant !
Son mari a fait le Caminho Torres, très beau mais dur m’a t’elle dit !
Dehors il pleut à seaux !
Entre deux averses nous allons au Bar mais il ne fait pas de repas, pas d’épicerie cela se complique. Finalement il nous un chorizo à la braise avec du fromage, on est sauvé ! Même deux ( petits) sandwiches au sauciflard espagnol.
Pas de café demain. Il ouvre à 11h
Difficile d’utiliser la cuisine a 7h du matin bien que la femme ukrainienne m’est dit qu’ils avaient l’habitude des gens qui partaient de bonne heure. Son mari m’a dit qu’il serait peut debout pour le café !
Demain étape compliquée la plus sauvage du camino… un Rio et une rivière à passer. Je sens que cela va être compliqué mais il y a une alternative à chaque fois. Par contre il a pas mal plut ce soir, le terrain va être bien gras !!!!