De Cuidad à Gallegos par le caminho de Torres

Et encore le silence

Si vous avez passé la nuit à l'auberge La Concha, quitter Ciudad Rodrigo est rapide, par le vieux pont sur la rivière Águeda et le long de la Calle Clemente Velasco. En passant sous l'autoroute qui mène À votre arrivée au Portugal, vous vous retrouverez à nouveau entouré de silence et d'une vue imprenable sur ce qui reste du plateau et des dernières fermes d'élevage. Il est nécessaire de prévoir un ravitaillement à Arrabal del Puente (ou à Ciudad Rodrigo la veille, si vous avez l'intention de quitter l'auberge à l'aube), car il n'y a pas de villages intermédiaires à cette étape, ni de points d'appui. Le trajet présente encore une difficulté supplémentaire : la quasi inexistence d'ombre. C'est pourquoi tu dois faire l'itinéraire le plus tôt possible pour éviter le soleil de midi. Si cela se produit, profitez des quelques arbres pour vous reposer, notamment à côté du pont sur la Ribeira de Azaba, un affluent de la rivière Águeda. La suite du trajet est très agréable, jusqu'au torrent Valdelacruz (appelé aussi torrent Gallegos) puis une courte montée vers Gallegos de Argañan, où vous attend l'église de Santiago.

Ma journée sur le chemin

Ciudad Rodrigo - Gallegos - 17 km

J’ai fais long ce soir mais vous aller comprendre pourquoi.

———

126 km sur le Torres depuis Salamanca.
Premières impressions : Très beau Caminho pour ma part, changeant de paysages régulièrement sans difficultés et relativement sans dénivelé pour l’instant. Fléchage correct excepté quelques endroits un peu compliqué. Fichier gpx recommandé tout comme l’application WhatsApp quasi obligatoire.
Hébergement sommaire en donativo très limite comme ce soir ou fermé comme hier ( hôtel obligatoire) mais existant. Habitants très avenants et intentionnés pour nous pèlerins du moins ce que j’ai ressenti.
Caminho à ne pas recommander à des personnes appréciant le confort et l’ambiance le soir dans les gîtes…. On est loin mais très très loin de la Via Podiensis ou du Camino Francés voir la ruta La Plata. Pas de pèlerins, solitude garantie ou l’on évolue dans une autre dimension !
Voilà pour mes premiers ressentis pour ce Torres!

———

Après le traditionnel cafe/tostada direction DIA pour ravitaillement. Midi, ce soir et demain car le prochain village ne semble pas avoir de quoi, enfin rien trouvé coté explication excepté des bars mais financièrement nous allons calmer un peu le jeu.
Résultat des courses au retour à l’hôtel : 18 kg pour moi, 12 pour Meije.
Aujourd’hui, c’est une étape de 17 km seulement . Nous partons tard, il est 10h30. Nous sommes passés voir une boutique qui vend des couteaux dont des navajas typico hispano. J’avais bien repéré un Damas, un prix élevé mais même si son argument que ce couteau prendra de la valeur, il présentait des petites rayures sur les mitres, preuve qu’il était là depuis des lustres et pas mal manipulé, j’ai donc opté pour deux plus petits en « cuernos de toro ». nous avons donc tous les deux le même…

Il est prévu que si je ne trouve pas l’espace dédié pour pèlerins à Gallegos, nous allons envisager de dormir dans la toile de tente, juste après le village.
En quittant la chambre et en rentrant dans l’ascenseur, je dis à Meije

-Tu as rien oubli c’est bon ?
-Oui
Et puis j’ai quelque chose qui me pousse à retourner voir. Je bloque l’ascenseur retourne dans la chambre et là … au sol … ma pochette avec argent, credential, carte d’identité était par terre, je ne l’avais pas vu.
Allez savoir pourquoi j’ai eu une intuition qui m’a poussée à aller voir !!!

Le chemin est balisé. Je n’ai donc pas à détailler car c’est premièrement tout droit sur une petite partie de route après le vieux pont splendide et secondement une fois le chemin enquillé…. c’est sur 15 km sans arbres à travers les prés clôturés et les cultures.
Il commence à faire chaud!!!
Sur le chemin je téléphone à la mairie de Gallegos et on me répond que l’albergue ….cerrado. …
Donc plan B, toile de tente après le village avant la frontière comme envisagé.
Agréable chemin sans ombre avec un air de meseta…. Des vues portant loin sous ce ciel bleu moucheté de nuages avec une couleur verte tendre des ores et de petites fleurs jaunes venant égayer le paysage.
Quelques fermes abandonnées et effondré mais pas que, vision d’horreur !!!!!!
On trouve quand même un arbre pour manger à l’ombre et aérer les arpions.
En arrivant au village vers les 15h je décide quand même d’aller à la mairie. Elle ferme à 14h. La porte est ouverte, je monte au premier et frappe au secrétariat.
Une jeune femme me reçoit et semble étonnée. Je demande déjà à faire tamponner ma credential puis pour l’espace aménagé pour les pèlerins je lui montre ce que le site du Caminho Torres indique en espagnol.
-Momento por favor !
Elle passe un coup fil et me dit que la personne qui s’en occupe arrive.
Nous voilà partis tous les quatre, 100 m plus loin dans une vieille grande maison. On nous explique que c’est simple et qu’ils s’excusent de ne pas y avoir d’eau chaude, visiblement c’est en travaux.
Nous sommes déjà très content de ce minimum à savoir : des matelas du temps du général machin, de la lumière, un salle de bain (sans eau chaude), un radiateur électrique … De quoi laver le linge et le faire sécher dehors tellement il fait chaud.
La maison n’a pas été ouverte depuis longtemps, elle est froide.
Rien d’autre et c’est parfait pour nous, pas à trouver un coin où poser la toile de tente.
On les a remercié chaleureusement en expliquant que l’on était tout content de trouver de quoi se reposer.
Il y a un bar et une toute petite épicerie qui ouvre de 17h à 18h.
Cet espace pour pèlerins n’est même pas en donativo donc offert gratuitement aux pèlerins ( pour l’instant où nous passons).
La journée a été chaude. J’ai dû virer le béret, ça chauffait trop dessous :-)
Demain 26 km et nous entrons au Portugal.
L’albergue est confirmée.

Date de dernière mise à jour : 28/07/2023