1 - Alméria - Rioja 15 km

Hébergement à Alméria chez Nelly, membre de l'association jacobean du Mozarabe. Nuitée avec petit déjeuner en mode donativo.
Petite étape de mise en jambes de 15 km.  
L'albergue de Rioja se situe dans l'enceinte de la piscine municipale. Il n'y a pas de plaque de cuisson mais un micro-ondes. Douche chaude.

Ma journée sur le chemin

Hier soir je faisais une photo de ce château en plein centre d’almeria quand je m’aperçois que c’est la cathédrale, je n’avais jamais vu une telle cathédrale !
Fermée je fais le tour et tombe la boutique de cette dernière.
-Vous parlez français ?
-oui
-Cool, il paraît qu’il y a une messe mais c’est fermé ?
-Si a 19h30 avec Obispo ?
-Obispo ? C’est impossible !!!!!
-Pourquoi ?

-Mais… c’est un chanteur français !!!
Je l’ai senti un peu déroutée cette belle espagnole ne sachent pas trop quoi me dire.
En fait je me disais bien qu’il y avait un piège : 

Obispo = Évêque en espagnol !!!!
Fait rarissime pour cette cathédrale, à l’occasion de cette messe, les deux grandes portes s’ouvrent. C’est très rare d’après Nelly. Au début de la messe je me suis fais embarquer avec un cierge à la main dans une mini procession dans le cloître et au retour je me suis éclipsé discrètement non sans avoir glisser deux mots au patron des lieux en le remerciant pour cette année passée dont j’avais tenu ma promesse. 
Je lui ai aussi glissé deux mots pour ma sinusite et mes pieds ;-) au cas où on ne sait jamais.
Et retour direct dans mon duvet, demain je serais seul a partir. 

-Première étape de mon chemin : 
Le petit déjeuner de Nelly est à l’image de la personne, de plus elle me donne deux oranges et une banane pour la « route », quelle générosité !
9h30, 15 km ça devrait le faire !

15 degrés beau soleil je suis obligé dés 11h de tomber la veste et la polaire et je le surprend à quasiment transpirer avec uniquement mon tee shirt. Je n’ai pas voulu prendre les lunettes de soleil parce que sur le francès je n’en avais pas éprouvé le besoin mais là j’ai peut être fais une erreur. Le soleil brille fort et la luminosité est assez élevée.
Première étape de mise en jambes parce que côté beauté paysage faut dire que ce n’est pas le top! Il faut sortir de la ville et de sa banlieue puis marcher dans le Rio complètement à sec et heureusement d’ailleurs sinon cela aurait été galère. 

La ville est sa banlieue est à l’image que je me fais des villes espagnoles. Je vais être méchant… Pas très propre voir sale, magasins plus ou vétustes voir fermés, trottoirs mal  entretenus etc… bien loin de la qualité de vie des centres ville. Remonter le Rio n’est pas non plus plaisant. Beaucoup d’installations sont à l’abandon mais cela permet de rejoindre Rioja, petit village vivant  , d’ailleurs je suis en train d’écrire confortablement assis dans le seul café du village ou après une longue discussion à savoir quoi manger avec mon coca, j’ai finalement laissé le patron faire le choix…. Je ne comprends rien… nada ! Du poisson frit surgit de la cuisine et ce n’est que du bonheur !
Arrivé de bonne heure, l’albergue est parfaite à Rioja. Je voulais faire des pâtes mais pas de cuisine outre un micron onde. Et ben voilà à quoi il me sert mon sac lourd. Nelly hier m’avait acheté une bouteille de gaz qu’il m’était impossible de transporter en avion. Je vais pouvoir faire mes pâtes !!

La douche fut un bonheur, très chaude. Je suis seul ce soir, j’ai mis un peu de chauffage dans la chambre, fais la lessive et mis le tout au soleil.
17h l’épicerie va ouvrir je vais en profiter pour sortir parce qu’ils ont une gouaille dans ce café… ils causent pas ils hurlent !!!! Y a un bordel là dedans, un concours à la table qui cause la plus forte sûrement. Impressionnant, les acouphènes se réveillent, eux qui dormaient peinard dans mes oreilles.

Côté sinus et pied… rien à dire si ce n’est que tout ce petit monde semble m’avoir laissé tun peu ranquille aujourd’hui. 
Demain 24 km et demain commence le changement de paysage car j’attaque directement par ceux qui figurent dans les films western spaghettis… les films de Sergio Leone. 
Passage à l’épicerie, une pauvre épicerie mais j’y trouve mon bonheur. On m’indique ou trouver le pain et en repassant devant le café :
-Mister can I help you ?
-Of course 
Et il part à m’expliquer que si je vais demain à Santa fee ( ce qui est mon arrêt demain soir) je dois prendre un autre chemin.
Au début je ne comprend pas son anglais. Il cherche désespérément sur Google Maps et tente de me montrer par où je devrais passer… 

-It's à Road ?
-Yes !
-Mais c’est dangereux si c’est un route , je vais me faire écraser !
-Non mais c’est plus plat parce que le camino ça monte !

Subitement je comprends tout !
Je lui montre le tatouage du Mont-Blanc sur mon bras et là….
-ahhhhh ok…. Je comprends dans un grand sourire…. Buen camino mister !!
Bon, cela partait d’un bon sentiment de sa part…..  
Retour à l’albergue autour de la piscine à l’eau verte, déserte mais ensoleillée. 
Le temps de taper mon texte, le soleil passe derrière la montagne, le froid arrive, il est temps de rentrer faire à manger.